L’ONG Save the Children International tente de convaincre les Parlementaires burkinabè
Journée de plaidoyer sur l’exemption de soins de santé et l’accès universel à la santé
L’ONG Save the Children International tente de convaincre les Parlementaires
« Plaider pour un accès équitable aux soins de santé », c’est l’exercice auquel s’est prêté l’ONG Save the Children le 29 avril 2014 à Ouagadougou dans le contexte de la journée mondiale de la santé célébrée le 07 avril. Sous le haut parrainage du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara, la journée de plaidoyer s’est tenu avec la présence d’une vingtaine de députés, la plupart du Réseau des Parlementaires pour la Protection des Droits de l’Enfant (REPRODENT), du Parlement des enfants, des OSC, des hommes de médias et des partenaires de Save the Children. Désormais, on peut croiser les bras et entendre que les élus s’engagent pour la reconsidération du budget alloué à la santé, la couverture universelle de maladie et une évaluation des différentes subventions en matière de subvention au Burkina Faso.
Mardi 29 avril 2014 à 9h45. Les parlementaires, le Parlement des Enfants, les journalistes, les OSC, les partenaires et collaborateurs de l’ONG Save the Children prennent d’assaut la salle de conférence d’un hôtel de la ville de Ouagadougou, à l’invite de ladite ONG. A l’affiche, une journée de plaidoyer pour l’exemption des soins de santé pour les enfants de 0 à 59 mois et l’accès universel aux soins de santé. Le présidium composé de la représentante du Président de l’AN, Mme Ouédrago Cathérine , de deux représentants du REPRODEN, Mme… et le Pr Adama Traoré, ancien ministre la santé, et de la représentante du directeur pays de Save the Children. En guise d’introduction, il est revenu au parrain de ladite journée, le président de l’Assemblée Nationale (AN), ici représenté par Mme Ouédraogo Cathérine, de planter le décor. Tout en se réjouissant de la tenue d’une telle journée, elle a rappelé que la situation des enfants au Burkina préoccupent plus d’un des représentants du peuple ; d’où les différents efforts déjà entrepris par le gouvernement pour la réduction du taux de morbidité et mortalité infantile. Et donc « assurer l’accès universel et équitable aux soins de santé, à travers une réduction des disparités actuelles dans la couverture des services de santé primaire, représente une des plus hautes priorités politiques de l’Etat et de ses partenaires », a reconnu la représentante du Président de l’AN. Le décor ainsi planté, Save the Children a pu faire sa présentation sur l’accès universel aux soins de santé, selon le programme distribué aux participants.
L’exemple de Kaya exposé aux Parlementaires
Mme Valérie Sorgho, la chargée de communication et de plaidoyer de ladite ONG, a pu axer donc sa présentation sur le caractère mondial du mouvement de l’accès universel aux soins de santé, une priorité absolue déjà pour l’OMS et la Banque mondiale. Elle fera aussi cas des avantages qui vont de la réduction du taux de mortalité infantile à l’amélioration de la santé de la population en général, en se fondant sur le principe universel que la santé est un droit. La mobilisation financière, le coût des transports, les infrastructures, la communication en la matière sans oublier l’identification équitable des pauvres sont les principaux défis que Valérie Sorgho a pu exposer aux Parlementaires et participants. L’exemple concret du projet d’exemption des soins de santé à Kaya viendra en appui à la présentation de celle-ci. On retiendra que le projet entamé en 2011 a permis la réduction du taux de mortalité en hospitalisation des enfants de moins de cinq ans de 4,26% en 2010 à 1,80 en 2012 et a mobilisé la somme d’environ 757 millions de FCFA pour les trois années écoulées, à en croire au présentateur Parfait Douamba, coordonnateur du projet nutrition à Kaya.
Le REPRODEN d’accord, un grand pas déjà franchi
Le plaidoyer à proprement parler de Save the Children viendra corroborer tout cela. « Je plaide pour que le budget alloué à la santé soit revu à la hausse en vue de couvrir pleinement l’accès aux soins de santé des populations et des enfants », a laissé entendre Mme Kinda Tené, représentant le directeur pays de Save the Children, après avoir dépeint une « situation sanitaire et nutritionnelle non reluisante » au Burkina Faso avec plus de 42% de la population vivant sous le seuil de la pauvreté et 8,2% de taux de prévalence à la malnutrition. Un plaidoyer qui a eu un écho favorable auprès du REPRODEN dont le porte-parole, Pr Adama Traoré, a souligné leur engagement en tant que réseau et aussi en tant que Parlementaires « à travers les axes de la légifération pour qu’on puisse initier des lois » et la restructuration du budget de l’Etat. Le Parlement des Enfants, quant à lui, promet de faire en sorte que « les objectifs de cette journée de plaidoyer soient atteints ». Tout porte à croire donc que La messe a été dite.[1]
[1] « Ita missa est », en latin, paroles que le Prêtre prononçait à la fin de la messe pour renvoyer le peuple.
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